samedi 6 novembre 2010

une vermicompostière dans ma cuisine!



Pour mon premier billet, j’ai choisi de présenter le vermicompostage. En effet, passée la première impression de dégoût, toutes les personnes avec lesquelles j’en ai discuté ont montré un vif intérêt pour cette méthode de réduction des déchets en appartement. Facile à mettre en place, simple à entretenir et bon marché, votre vermicompostière vous procurera de l’engrais, un peu de terreau nécessaire à vos plantes d’intérieur et la satisfaction d’une poubelle peu gourmande !


Définition
 
Le vermicompost (ou lombricompost) n.m. est une méthode écologique de valorisation  et de transformation des déchets biodégradables en engrais naturel fondé sur l’utilisation de vers de compost (cf. www.Ekopedia.org)

Les vers, nouveaux animaux de compagnie !

« Eisenia foetida » et « Eisenia andrei » de leurs noms scientifiques, plus petits que leurs cousins les lombrics, sont tout simplement des vers qui vont se nourrir des déchets ménagers que nous allons leur donner tel que les épluchures, les trognons de fruits ou de légumes, le marc de café, les sachets de thé usagers, et même les fruits gâtés. Les restes de viande ou de produits à base animale sont à éviter. Capables de composter l’équivalent de leur poids par jour, leur acquisition peut se faire via internet ou plus simplement auprès des réseaux de Maîtres-Composteurs.

Pour un engrais et un humus de qualité !

Bien à l’abri de la lumière à une température ambiante de 15 à 20°C, ils vont  entamer le processus de digestion des déchets et produire un « humus » qui est un terreau de très bonne qualité ainsi qu’un liquide appelé « percolat ». Ce percolat, dilué à 1/10è pour 9/10è d’eau, est un excellent engrais naturel qui pourra être utilisé pour les plantes d’intérieur ou le potager.

Pourquoi choisir le vermicompost ?

Parfois l’implantation d’un compost extérieur n’est tout simplement pas possible faute de place ou de jardin tout simplement. La solution : le vermicompost.
Mise en place dans ma cuisine à l’automne 2009 dans le cadre de la semaine de réduction des déchets, je l’utilise essentiellement pour 4 raisons :
1.    pour recycler mes déchets organiques (pelures, jardinage du mur végétal, etc.) ;
2.    pour réduire le volume et le poids de mes déchets ménagers ;
3.    pour récupérer le percolat que j’utilise comme engrais au potager ;
4.    Par curiosité scientifique et comme outils pédagogique et didactique avec mon fils.

Il est aussi possible d’utiliser l’humus ainsi produit pour ses plantes ou légumes, mais la quantité générée par mon ménage est négligeable. Il est impressionnant de constater, semaine après semaine, comment les déchets se réduisent.

Comment se lancer ?

Pour installer une vermicompostière, deux solutions existent. La première, la plus onéreuse, consiste à acheter une vermicompostière auprès d’un organisme ou de la commander sur internet. La seconde, très pratique et à la portée de tous, consiste à la construire par vous-même. Pas besoin d’être bricoleur et cette solution offre l’avantage d’adapter sa vermicompostière à l’espace que l’on souhaite lui donner. Pour exemple, j’ai installé la mienne dans un tiroir de la cuisine.

Où trouver les vers de compost ?
 
Les vers de compost se trouvent :
  • soit dans un compost de jardin - Armez-vous alors de patience pour en récupérer un maximum au coeur d'un compost encore en train de mûrir
  • soit auprès d'un autre praticien du vermicompost (amis, réseau des Maîtres-Composteurs, compost de quartier)
  • soit en les commandant sur internet (je n'ai jamais tenté l'expérience, mais pourquoi pas)
 
Précautions d'emploi

Il est nécessaire de comprendre que l'aventure du vermicompost d'appartement n'est pas très compliquée à gérer, mais elle demande une attention régulière. Les paramètres de votre vermicompost vont nécessairement évoluer en fonction des saisons, des éléments que vous allez y mettre, et votre rôle sera alors d'ajuster les éléments pour rétablir l'équilibre. Pour que votre initiative soit une réussite, je vous conseille donc de suivre une petite formation de quelques heures. C'est une fabuleuse trouvaille qui nous comble, ma famille et moi, par son originalité et son efficacité.

Interview de Benoît Salsac (11 avril 2009), secrétaire de l'asbl worms :



Le compost collectif à Watermael Boitfort :


Une petite vidéo intéressante:



Je n'ai plus qu'à vous souhaiter bonne chance et posez-moi toutes les questions que vous souhaitez pour pouvoir commencer rapidement votre vermicompost.

Pour plus d'infos:
  • www.wormsasbl.org
  • Voir la rubrique "Compostons ensemble!" dans les liens en bas de page

3 commentaires:

Movésista a dit…

Bonjour Laurent, je viens de découvrir votre blog, et j'ai beaucoup de questions:
dites-moi, il y a-t-il des émanations d'odeur avec ce type de composteur?
Voit-on les vers lorsqu'on l'ouvre?
Vous conseillez une température ambiante de 15 à 20°C, avec mes 30° à la Guadeloupe cela n'est donc pas possible?
Et comment récupérer le liquide "percolat" si le bac est fait maison?
Voilà pour le questionnaire ^^

Unknown a dit…

Bonjour Movesista, pour répondre à vos questions, il n'y a pas d'odeurs, c'est d'ailleurs le gros avantage! Et ma femme n'aurait pas permis que je le mettes dans ma cuisine autrement! Pour les vers, on les voit effectivement lorsque l'on ouvre, mais l'espace de quelques secondes acr ils sont allergiques à la lumière et se précipitent sous les déchets pour se cacher. Pour la T°, il faudrait prévoir un lieux à l'ombre, dans un garage... Je pourrais vous en dire plus d'ici quelques mois car je pars à la Réunion installer un système identique... Je dois aussi vérifier la disponibilité en vers rouges, qui ne sont peut être pas de la même espèce...
Pour le percolat à récupérer, rien de plus simple, il suffit de faire des trous de 5/6mm de diamètre dans le bac à biodéchets et de mettre un bac qui! s'emboite en dessous... Reste ensuite à récupérer de manière régulière votre engrais!
Bonne continuation pour votre potager en carré,
Laurent.

Unknown a dit…
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